L'ensemble des travailleurs de la santé, des programmes sociaux et de l'éducation se sont prononcés pour l'exercice de leur droit de grève. C'est sans surprise qu'on apprenait le mardi 17 octobre que les 420 000 travailleurs réunis en Front commun se sont prononcés en moyenne à 95 % en faveur de cette action. Selon les dirigeants du Front commun, un tel appui ne s'est pas vu depuis 50 ans. (Voir communiqué ci-dessous)
La Fédération autonome des enseignants (FAE), qui ne fait pas partie du Front commun, et ses 60 000 membres s'est aussi prononcée pour une grève générale illimitée.
« Les membres nous l'ont clairement signifié : le statu quo n'est pas une option. Les conditions de travail et d'exercice des profs, doit-on le rappeler, sont aussi les conditions d'apprentissage des élèves. Les manchettes rapportent depuis des mois la situation critique du système scolaire québécois. Il est grand temps que le gouvernement Legault prenne les moyens nécessaires pour que la rentrée 2023 soit la dernière à se passer dans des circonstances pareilles », déclare Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
Quant à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) qui elle aussi ne fait pas partie du Front commun et où oeuvrent 80 000 travailleuses et travailleurs de la santé, elle annonce, sous le thème « Y'a des limites – en marche vers la grève », que les votes pour celle-ci auront lieu les 24 et 25 octobre. En plus de s'opposer aux mesures du gouvernement qui viennent augmenter leur charge de travail et donc, nuire à la qualité des soins apportés aux patients, elles refusent l'ajout d'un critère d'admissibilité à la retraite (soit celui d'avoir 57 ans) peu importe le nombre d'années travaillées. « Ainsi, une professionnelle en soins qui aurait commencé sa carrière très jeune se verrait contrainte de travailler deux ans de plus, même si elle a déjà cumulé 35 ans de service », dit la FIQ.
C'est donc près de 600 000 travailleurs du secteur public qui disent Non ! ensemble au refus du gouvernement d'avoir comme point de départ leurs demandes pour négocier et d'imposer des mesures qui augmenteront leur charge de travail, déjà insoutenable. Les tentatives de blâmer les syndicats et les travailleurs pour la lenteur des négociations ne passent pas non plus. La population du Québec, qui reçoit ces soins de santé et les programmes sociaux, ainsi que tous les services dispensés dans les écoles, a pleinement conscience que ce sont les travailleurs qui les dispensent et que ce sont eux qui défendent un système de soins publics à la hauteur des besoins du peuple. C'est le gouvernement qui doit rendre des comptes s'il ne fournit pas les conditions de travail et de salaire pour ce faire.
Christian Legeais, agent officiel du parti marxiste léniniste du Québec
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