Le samedi 12 août, à l’appel de Soutien Niger et d’autres organisations de la diaspora africaine et haïtienne, des personnes se sont rassemblées pendant plus de deux heures au centre-ville de Montréal, à la Place Émilie-Gamelin. Ils ont réaffirmé que le peuple nigérien et les peuples africains n’accepteront aucune ingérence étrangère dans leurs affaires intérieures. Devant une foule de plus en plus nombreuse, les orateurs se sont succédé pour dénoncer les sanctions économiques imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) au peuple nigérien. Ces sanctions, qui se traduisent par des coupures d’électricité imposées par le gouvernement nigérian, la fermeture des frontières, la suspension des transactions commerciales et le gel des avoirs à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, pèsent lourdement sur le peuple nigérien. Les participants à l’action ont pointé du doigt la France, puissance néocoloniale évincée du Mali et du Burkina Faso, qui désire maintenir son emprise sur le Niger, comme principale responsable en coulisses de l’adoption de ces sanctions.
Parmi les orateurs chaleureusement applaudis par la foule se trouvait une représentante de la diaspora haïtienne. Elle a rappelé que le Niger est décrit par les médias de masse monopolisés comme l’un des pays africains les plus pauvres du monde et qu’Haïti est présenté comme le pays le plus pauvre de notre hémisphère. « Ils mentent », a-t-elle déclaré, ajoutant que les peuples d’Haïti et du Niger sont immensément riches, mais qu’ils sont empêchés de profiter des avantages de cette richesse en raison d’une ingérence étrangère constante. « Il est temps que nous prenions notre destin en main », s’est-elle écriée, sous les applaudissements de la foule. Elle a rappelé comment, dans les deux pays, des gouvernements fantoches ont été mis en place par les puissances impérialistes au moyen d’élections truquées, tandis que les organisations terroristes sont encouragées, armées et financées par des pays tels que les États-Unis, afin de créer un état d’anarchie et de chaos dans chaque pays et de justifier encore plus d’interventions étrangères.
Entre les discours, des chants ont été fièrement entonnés à l’unisson par la foule, dont la nouvelle version de l’hymne national du Niger, en remplacement de celui dont les paroles et la musique ont été composées par des Français en 1960. Au centre du nouvel hymne se trouve un appel au peuple nigérien à être le symbole d’une nation pacifique, forte et unie, qui incarne les meilleures traditions de ses ancêtres, pour construire ensemble un monde de justice, de paix et de progrès qui fera du Niger la fierté de l’Afrique.
Pour écouter et lire les paroles de l’hymne national, cliquez ici.
Le rassemblement s’est terminé par un appel à se préparer à manifester à nouveau, si la CEDEAO met à exécution sa menace d’intervention militaire contre le Niger.
Christian Legeais, agent officiel du parti marxiste léniniste du Québec
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