Parti Marxiste-Léniniste du Québec

Le peuple du Québec se tient fermement avec le peuple palestinien pour la paix, la justice, contre l'oppression et l'occupation! 

16 octobre 2023

Le Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ) condamne la campagne de génocide dont le monde entier est témoin en ce moment en Palestine. Les crimes que commet Israël ne peuvent d'aucune façon être justifiés par l'invocation du droit de se défendre. Le PMLQ condamne également la campagne de désinformation, de salissage et de démonisation contre tous celles et ceux qui appuient la juste cause du peuple Palestinien. Et il condamne aussi les positions défendues par le premier ministre François Legault et ses ministres contre les manifestations d'appui à la lutte du peuple palestinien au Québec.

 Il y a 53 ans au Québec, le 16 octobre 1970, le gouvernement libéral de Pierre Elliott Trudeau proclamait la Loi sur les mesures de guerre contre le peuple du Québec. Il y a 53 ans, le gouvernement canadien envoyait l'armée occuper le Québec, privant les citoyens de leurs droits pour écraser la lutte en effervescence du peuple québécois inspirée par un idéal de projet d'édification nationale, un Québec moderne et indépendant qui n'est pas sous la gouverne de l'impérialisme américain et de ses ambitions guerrières. Il a traité tous les patriotes du Québec comme terroristes pour justifier son intervention.

La police a effectué plus de 1 000 descentes entre le 7 et le 10 octobre 1970. En vertu des dispositions de la Loi sur la défense nationale, l'armée a été déployée dans les rues d'Ottawa le 12 octobre et dans les rues de Montréal le 15 octobre. Après la promulgation de la Loi sur les mesures de guerre le 16 octobre, la police a effectué 3 068 autres descentes et perquisitions sans mandat. Quatre cent soixante-cinq personnes ont été arrêtées et détenues sans accusation. La grande majorité des personnes arrêtées ont été libérées après 21 jours sans accusation, mais certaines ont été détenues pendant de plus longues périodes.

 La mémoire d'un peuple ne s'efface pas aisément et aujourd'hui nous nous tenons résolument aux côtés du peuple palestinien qui lutte contre l'oppression, pour affirmer son droit d'être, son droit de décider de ses affaires sans ingérence, agression et occupation. Le premier ministre du Québec semble avoir oublié qui ont été les vraies victimes de la terreur des mesures de guerre invoquées sous prétexte d'une « insurrection appréhendée » en 1970. C'est la mémoire du peuple qu'il attaque quand il condamne les manifestations comme étant pro-terroristes, reprenant sans difficulté et lâchement la propagande officielle des gouvernements des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et du Canada en appui à Israël. Pas un mot comme chef du gouvernement pour le peuple palestinien et les communautés et familles palestiniennes ici au Québec. Rien. C'est honteux.

 Pour ces gens, être nationalistes et souverainistes, c'est juste une affaire de demander des concessions sur la question de la langue et de l'immigration. Ils ont oublié les aspirations profondes et historiques du peuple québécois, mu par un désir de lumières, de justice et d'épanouissement, et toujours imbu d'un profond sentiment internationaliste.

 En annonçant, le 10 octobre dernier, que l'inauguration de la représentation du Québec à Tel-Aviv avait été reportée, le premier ministre du Québec a dit, selon un des documents obtenus par Le Devoir : « Le gouvernement du Québec reste fidèle à sa position d'équilibre à l'égard du conflit [...]. Il prône la place primordiale de la négociation et de l'accompagnement de la communauté internationale pour aboutir à un règlement durable du conflit, dans le respect du droit international. » « Malgré un contexte politique et sécuritaire fluctuant, Israël demeure la démocratie la plus forte dans la région. Son système politique parlementaire ainsi que sa société civile sont solides », écrit Le Devoir citant les notes obtenues du ministère.

 Israël démocratie la plus forte ? Le gouvernement admire cette « démocratie forte » du régime de Benjamin Netanyahou qui déclare que les Palestiniens sont des « animaux humains » à qui on peut enlever la vie, déclaration que le premier ministre du Québec n'a pas contesté. Ce dernier affirme que les Québécois épris de paix et de justice qui manifestent en appui au peuple palestinien posent des gestes honteux et appuient le terrorisme. C'est une menace adressée à tous celles et ceux qui réclament justice pour la Palestine. Selon Legault et d'autres, il faut défendre le drapeau israélien parce qu'Israël serait un modèle de démocratie forte et une inspiration, le sionisme serait le modèle de nationalisme à suivre. Ça donne à réfléchir sur ce que son gouvernement « nationaliste » a en réserve pour le Québec. Pour le gouvernement du Québec, tout semble être une affaire d'enlignement des intérêts économiques. En mars 2022, le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie Pierre Fitzgibbon avait effectué une mission d'une semaine en Israël, avec accompagnateurs, au coût de 21 600 $. En 2017, l'ancien premier ministre Philippe Couillard s'y était aussi rendu avec une délégation imposante de gens d'affaires et d'universitaires. Dans un communiqué émis par le ministère en août 2023, celui-ci dit considérer qu'« Israël est un centre de recherche et développement pour de nombreuses multinationales, ce qui pourrait représenter pour le Québec [une occasion] de s'insérer dans la chaîne de valeur mondiale dans le secteur des technologies de l'information et des sciences de la vie ».

 Le gouvernement Legault doit rendre des comptes pour ses déclarations. Les Québécoises et les Québécois qui se dressent en appui au peuple palestinien aux côtés des peuples du monde ont une conscience claire et sans équivoque de la bataille qui se joue.

Un million de signatures pour une demande urgente :

Exigeons du gouvernement étatsunien actuel qu'il retire Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme et qu'il mette fin sans condition au blocus illégal imposé à l’île depuis 60 ans!

Informations sur l'utilisation du phosphore blanc par Israël

Le 16 novembre, l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a publié une déclaration indiquant qu'il avait documenté plus de 1 000 frappes des forces armées israéliennes depuis le début de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza le 7 octobre utilisant du phosphore blanc internationalement interdit sur des zones peuplées. Les personnes exposées au phosphore blanc peuvent souffrir de lésions respiratoires, de défaillances d'organes et d'autres blessures graves et mortelles, notamment des brûlures qui sont extrêmement difficiles à soigner et ne peuvent être soulagées avec de l'eau. Le phosphore blanc est une « substance incendiaire qui brûle la chair humaine et cause des souffrances à vie », a déclaré l'organisation. Son équipe a reçu des témoignages selon lesquels dans la seule soirée du 15 novembre, l'armée israélienne a effectué 300 frappes avec des bombes et des projectiles au phosphore blanc en l'espace d'environ 40 minutes sur un quartier résidentiel de la ville de Beit Lahia, au nord de Gaza.

L'État canadien intensifie son incitation à la violence et à la haine

-Pierre Soublière-

Pendant une mêlée de presse dans le lobby du Parlement le 8 novembre, le premier ministre du Canada a appelé à une pause humanitaire pour permettre aux otages d'être libérés et aux ressortissants canadiens de sortir de Gaza. Il a dit que la pause servirait à « oeuvrer à désescalader la situation ». Trudeau a dit que la pause humanitaire répondrait aux besoins de la population de Gaza sans affecter la capacité d'Israël de faire face à la menace du Hamas.

Tout au long de la mêlée, le premier ministre et les députés libéraux canadiens ont insisté sur la « vague d'antisémitisme » qui déferle au Canada, mentionnant à maintes reprises qu'un cocktail Molotov avait été lancé contre une synagogue à Montréal. Les questions des médias et les réponses visaient avant tout à bâtir sur l'accusation initiale que les manifestations palestiniennes sont une célébration du terrorisme et que toute critique d'Israël est antisémite.

Aujourd'hui, nous sommes tous Palestiniens!

La chose la plus évidente

Alors que l'État d'Israël, soutenu et financé par les États-Unis, commet les crimes les plus odieux contre l'humanité à Gaza et en Cisjordanie, l'incapacité des Nations unies à l'arrêter est évidente plus que jamais. La nécessité de démocratiser les relations internationales afin que la majorité des pays prennent des décisions qui soient applicables et que fin soit mise à la situation dans laquelle les États-Unis sont considérés comme la nation indispensable et où tout le monde se réfère à eux pour prendre les mesures qu'ils souhaitent, est également évidente. Il est clair aujourd'hui, face aux crimes odieux d'Israël, que les États-Unis et leurs intérêts tiennent les peuples du monde entier en otage.

De nombreux pays font de leur mieux pour sortir de l'impasse, notamment en retirant leurs ambassadeurs de Tel-Aviv, tandis que les peuples du monde continuent d'exiger justice et un cessez-le-feu. Les peuples du monde parlent en leur propre nom contre l'impasse intolérable, tandis que ceux qui créent l'impasse prétendent parler en leur nom avec une conception irrationnelle de la démocratie et du droit international.

Guerre Israël-Palestine : l’objectif final d’Israël est bien plus sinistre qu’un rétablissement de la « sécurité »

-Richard Flak-

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a récemment été cloué au pilori par Israël après avoir énoncé une lapalissade en observant que l’offensive du Hamas du 7 octobre ne s’était pas produite « en dehors de tout contexte ».

António Guterres a attiré l’attention du monde sur la longue série de provocations criminelles graves commises par Israël en Palestine occupée depuis qu’il est devenu la puissance occupante à l’issue de la guerre des Six Jours.

L’occupant, dont le rôle est censé être temporaire, est chargé dans ces circonstances de faire respecter le droit humanitaire international en assurant la sécurité et la sûreté de la population civile occupée, comme le prévoit la quatrième Convention de Genève, relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.

Si Israël a réagi avec tant de colère aux propos tout à fait appropriés et justes d’António Guterres, c’est parce qu’ils peuvent laisser entendre qu’Israël l’a « bien cherché » compte tenu des violations graves et variées qu’il a commises à l’encontre de la population des territoires palestiniens occupés, tout particulièrement à Gaza, mais aussi en Cisjordanie et à Jérusalem.

Après tout, tant qu’Israël peut se présenter au monde comme une victime innocente de l’offensive du 7 octobre – qui comporte également son lot de crimes de guerre –, il peut raisonnablement espérer obtenir carte blanche de la part de ses protecteurs occidentaux pour riposter à sa guise, sans se soucier des contraintes du droit international, de l’autorité de l’ONU ou de la morale commune. 

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